L’art d’endormir son enfant

girl sleeping with her brown plush toy

Ce sujet me tient particulièrement à cœur, car pour ceux qui me connaissent, vous savez que j’accorde une grande importance au sommeil. Dans cet article je vais vous parler de ce qui me parait important, des astuces que j’ai pu essayer et qui fonctionnent sur ma fille.

Chaque enfant est différent, et je ne prétends pas être LA raison pour laquelle ma fille a un bon sommeil. Mais bien sûr j’aime croire que j’y ai contribué 🙂 .

  1. Tout d’abord, le plus important : Le rythme régulier.

L’enfant a une véritable horloge biologique en lui pour le temps de sommeil. Si il est habitué à se coucher toujours à la même heure, il luttera moins pour y aller. Plus tôt cela est mis en place et plus cela simplifie. Ce sera comme un moment « obligatoire » comme celui se nourrir. Si il a toujours du aller au lit le soir, ça ne changera pas et cela fait parti de son quotidien. Repérer aussi les signes de fatigue de son enfant, car plus il est fatigué, plus il est difficile de le mettre au lit, et plus ses nuits sont agitées. D’où l’importance des siestes. La supprimer pour mieux dormir la nuit semble être une erreur à ne pas commettre.

2. Identifier la peur du noir, une des causes du retardement du coucher.

La peur du noir est une des causes les plus fréquentes. Elle survient entre 2 et 5 ans. Il n’exprime pas toujours sa peur du noir, ne sait parfois pas l’identifier, mais il va retarder le coucher au maximum, vous rappeler, poser des questions, vouloir encore une histoire ou une chanson. L’imaginaire des enfants est grand. Le plus important est donc de rassurer l’enfant. Il n’y a pas de monstres. Chez nous, on a pris l’habitude de dire que les monstres et les sorcières, c’est dans les livres, car cela la rassure beaucoup. Nous ne nous amusons pas à donner réalité au monstre en faisant semblant de le combattre. Nous ne sommes pas contre la veilleuse les périodes où les nuits sont agitées. Le soir, on lui fait contempler la nuit, les étoiles, la lune, et elle trouve la nuit très belle . Elle prend conscience que toute la rue est calme et endormie, comme elle. On transfert également sur un petit nounours ou poupée, lui aussi va se coucher. Le cauchemar est normal et nécessaire au développement de l’enfant. Il doit simplement apprendre à les dédramatiser, et s’endormir après, ne pas les craindre.

3. Faire du coucher un moment agréable ;

Autant que possible, on monte 15 min avant dans sa chambre et on joue ensemble. On prend le temps de lire une histoire, de chanter, et on revient toujours sur les événements de la journée. Cela permet à ma fille de décharger des émotions, des punitions et échecs, parfois on s’amuse à mimer maman ou papa en colère, ou ce qui s’est passé. et on finit par les bons moments. On parle ensuite du lendemain, avec un bon moment qui arrivera après la nuit. Et elle se couche sur ses pensées. C’est toujours un moment de fou rires, où on relâche, de câlins.

4. La visualisation positive :

J’ai trouvé deux techniques que j’affectionne beaucoup.

La première consiste à dédramatiser les peurs. Elle est particulièrement utile contre les montres et les sorcières. D’abord, je la fais décrire à ma fille. Si elle ne sait pas exprimer, je lui décris d’abord de manière effrayante. Est il gros le monstre? A t’il des gros yeux? Des grandes dents? OUI OUI! et bien si tu veux on va lui mettre un bonnet vert, avec une petite cloche. Tient et si en fait on le faisait tout petit le monstre, avec plein de poils? OUI OUI ET UNE MOUSTACHE! En général, ça fonctionne bien, l’enfant se prend au jeu et va apprendre petit à petit à se changer les représentations qu’il a. La deuxième technique consiste à lui faire imaginer quelque chose le soir. Pour le moment ma fille est petite pour inventer une histoire, mais je lui donne des idées. Ce soir, tu vas rêver. D’un petit chien tient? On pourrait l’appeler comment? Il sera tout vert aussi, vous allez à la mer… Et je la laisse sur ses pensées. Je ne peux pas vérifier si elle s’invente une histoire bien sur, mais j’ai constaté l’effet bénéfique sur elle. L’inviter à imaginer qu’il dort dans une jolie bulle. Une bulle de savon? une grosse bulle? bleue? blanche? Comment elle est? Personne ne pourra rentrer dans sa bulle. Même si elle rêve et voit des petits chiens, des grosses sorcières. Il existe plein de thèmes de visualisation et de contes pour dormir.

5. Le rassurer :

L’enfant doit savoir que vous n’êtes pas loin, que vous serez la dans la nuit si il a besoin. Mais que vous dormez la nuit. L’expliquer à ma fille a suffit à ce qu’elle arrête de nous demander de venir en pleine nuit. Le matin elle était fière de nous dire qu’elle nous avait laissé dormir. Leur apprendre à se rassurer seul également. Nous avons gardé le babyphone et lorsqu’elle pleure la nuit, on commence par lui parler en lui disant que tout va bien, qu’elle peut reprendre son doudou et sa sucette, et que elle peut continuer à dormir tranquille. Rares sont devenues les fois où elle demande ainsi notre présence. Il est important qu’un enfant puisse trouver comment se rendormir seul.

6. Pas d’écrans avant de dormir et pour nous, pas la journée quand on peut éviter. Je ne m’étendrai pas sur ce vaste sujet.

7. Le pipi au lit:

Il peut stresser l’enfant, qui se mettra la pression. Il y aurait trop à dire sur ce sujet mais je vous invite à y songer également si votre enfant a souvent des fuites. Il peut ainsi avoir peur de faire pipi la nuit et retarder le coucher. Il existe pas mal d’outils à mettre en place. Nous avons opté pour un simple, un petit pot et papier wc dans sa chambre. Si la nuit elle a très envie, elle va faire pipi. Si elle se réveille et ne peut pas attendre qu’on arrive, elle a le petit pot. Soit une petite veilleuse est à côté, soit vers la lumière, elle a toujours trouvé le chemin. Les accidents sont devenus très rares. Mais après il s’agit d’un sujet complexe que je ne maîtrise pas. Les troubles de ce genre peuvent durer des années chez les enfants, pour diverses raisons. Il est important d’en parler avec votre pédiatre, médecin ou psychologue pour vous aider à passer cette étape sans angoisse.

 

Les enfants ne sont pas des petites machines. Ils vivent leur journée à 100 %, bien plus que nous, ressentant chaque émotion, événements de la journée tels des éponges. Ils sont tous différents, avec chacun leurs craintes, leurs facilités et difficultés. Commencez par le respecter, et ne pas vous juger en comparant votre enfant. Trouvez avec amour, ce qui ira pour votre enfant. Si l’astuce du voisin fonctionne, ou de mon blog :), tant mieux, mais sinon, prenez en une autre. Le monde de la petite enfance est un monde bien trop souvent de jugements et compétitions avant d’être avant tout porté sur l’amour et le respect. On accompagne nos enfants à se construire, devenir des adultes, n’est ce pas merveilleux?

Je vous recommande le livre « Le rêve, le sommeil et l’enfant » de Marie Thirion. Il aborde tout le côté scientifique du sommeil, puis toutes les réponses aux troubles, aux questions qu’on se pose sur la sièste et ect. Du nouveau né à l’adolescence.

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